Disparition de la base-06 "Rosa Parks"
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Le vent glacial de cette nuit noire n'avait rien de rassurant. Et pourtant, il devait le faire. Tout son travail, toute sa vie même ne pouvait s'arrêter maintenant. Il avait réussi à réunir d'autres… Passionnés ?

Un bruit métallique retentit dans la ruelle d'à côté et il sursauta. Au final, tout ce qu'il vit était un chat qui venait de renverser une poubelle.
Paniquer pour rien n'était pas dans ses habitudes mais ses travaux étaient si intrigants, si passionnants que l'homme ne voulait en aucun cas qu'ils ne tombent entre de mauvaises mains. Il effaça bien vite cette idée de son esprit. Comment un petit groupe de scientifiques pouvait attirer l'attention ?

Au bout de quelques minutes qui lui parurent comme une éternité, le scientifique arriva enfin au café du centre-ville de Montgomery. L'établissement était bien évidemment fermé à cette heure mais ce n'était pas un remontant qui l'intéressait. Il contourna le grand bâtiment par la droite et passa par l'arrière boutique.
Là, il trouva une trappe en bois qu'il souleva doucement pour ne pas réveiller le voisinage. Prudence est mère de sûreté. Sans se poser de questions, l'homme descendit immédiatement au sous-sol. Au fur et à mesure des marches, sa vision s’éclaircit et des voix se firent entendre. Une fois arrivé en bas, l'une d'elle l'interpella.

« - Doc' ! Te voilà enfin ! On commençait à s'impatienter. »

Doc' était le pseudonyme qu'il avait pris, ne voulant pas dévoiler sa véritable identité. Normalement son surnom en entier était « le Docteur » mais Doc' était plus rapide d'utilisation.

« - Excuse-moi Stan, je surveillais mes arrières. »

L'homme qui avait la trentaine était un chercheur reconnu dans tout l'Alabama. Professeur Stan Chuddley, qui enseignait la physique quantique à l'université de Yale, dans le Connecticut. Il était le premier collaborateur que Doc' avait recruté. Brillant et très doué, c'était un élément important de leurs recherches. Au fond de la pièce, assise autour de la table, les deux femmes du groupe. Estelle et Hélène, deux jumelles françaises qui enseignaient respectivement l'Histoire et les mathématiques. Toutes les deux passionnées par l'univers et ses secrets, leur perspicacité et leur grande intelligence leur avait valut une place dans le groupe.

« - J'aimerais d'abord vous remercier d'être tous venu. Nous avons tous des choses à faire mais il y avait urgence.

- Aller, balance, qu'est-ce que tu as trouvé ? » Demanda Estelle, un sourire en coin.

Tous s'installèrent autour de la table. Doc' sortit un ordinateur de la pochette qu'il gardait précieusement sous manteau. Par habitude, il enleva la fine couche de poussière sur la table et commença à pianoter sur son clavier.
Tous le regardaient avec impatience. La raison de leur rassemblement leur était encore inconnue mais ils n'allaient pas tarder à la découvrir. Doc' s'arrêta soudainement, leva les yeux plein de détermination et d'excitation et tourna l'écran dans leur direction. Tous réprimèrent un cri de surprise.
Une voix robotique annonça alors :

« Taux de particules alpha : 200%. Taux de particules bêta : 200%. Détection d'une anomalie dimensionnelle importante. »

Le ton monotone de l'appareil n'empêcha pas le groupe d'être prit d'une vague de joie. Enfin les résultats étaient là, après plusieurs années de recherches, les premiers résultats concluants étaient en face d'eux.

« - J'ai découvert ça hier, au début je n'arrivais pas y croire et… »

Doc' fut coupé par la terre qui se mit à trembler de façon inquiétante et la lumière qui s'éteignit. Une détonation retentit et un courant d'air glacé s'engouffra dans la pièce.
Pris de panique, tous se levèrent, cherchant un moyen de s'enfuir. Mais il était déjà trop tard. Une dizaine d'hommes lourdement armés entrèrent bruyamment, braquant leur fusils sur le groupe. Très vite, ils furent encerclés.

« - Très bien soldats ! Gardez-les en joue ! » Hurla l'un des attaquants.

Tous pétrifiés par la peur, personne ne savait quoi faire. Doc' jeta un coup d’œil à l'ordinateur posé à côté de lui. Il balaya ensuite la salle du regard. Les soldats n'étaient pas si nombreux, mais assez pour les dissuader lui et ses amis de faire quoique ce soit.
Pourtant, ces données valaient de l'or. Étaient-ils venus pour ça ? Sans doute. Mais Doc' ne pouvait pas les laisser prendre ces informations si précieuses. Elles représentaient une si grande avancée dans le monde scientifique. Pourquoi l'armée s'en mêlait-elle ?

C'est alors que dans un élan de courage, ou de folie, Doc' se jeta, tendant les bras pour essayer d'attraper l'ordinateur. Réagissant immédiatement, un des soldats appuya sur la détente, une violente détonation se fit ressentir. S'en suivit une violente douleur sur le côté droit du visage.
Tous les compagnons du jeune homme furent pris d'effroi. Deux soldats s'avancèrent alors, attrapèrent chacun un bras, maintenant Doc' assis.

« - J'espère que vous ne l'avez pas tué, John, déclara une voix féminine froide.

- Négatif madame ! » répondit le tireur.

Le groupe de militaires s'écarta pour laisser la place à une femme, d'environ la trentaine, possédant un certain charisme. Ses cheveux bruns attachés en chignon, sa paire de lunettes étroites lui donnait un air sévère mais également professionnel. On aurait juste dit une femme d'affaire avec son chemisier, ses escarpins noirs et sa longue jupe.

Toujours dans la stupeur, Stan, Estelle et Hélène virent la femme ordonner aux soldats de s'écarter d'un geste de la main et s'arrêter devant Doc'. Elle passa la main sur son front, pencha sa tête de côté pour observer la blessure puis adressa un regard noirs aux trois autres compagnons.

« - Il est simplement évanoui. On va l'emmener, ainsi que ceci. » Décréta-t-elle en pointant du doigt l'ordinateur.

Stan sortit alors de son mutisme.

« - Comment ça ? Vous n'irez nulle part, ces données sont à nous ! C'est notre travail ! »

Toujours calme, elle s'approcha de Stan et lui répondit simplement :

« - Et bien maintenant, c'est à nous. »

Elle regarda les deux femmes derrière puis dévisagea le professeur.

« - Et vous aussi. Maintenant, venez. »

Des soldats vinrent les chercher, la femme prit l'ordinateur et sortit en dernier accompagnée de deux hommes portant Doc', toujours inconscient.


« - Et c'est ainsi que le base se forma et que j’obtins ce poste. » Déclara un homme à peine barbu, aux cheveux longs avec une grande cicatrice sur la joue droite.

« - Et vos amis dans tout ça ? Demanda la femme à côté de lui.

- Tous m'ont suivi et travaillent ici à présent. D'ailleurs où en sont les analyses de Stanley ?

- Stanley ?

- Le professeur Chuddley. Bon, va me le chercher, je reste là. »

Doc' fit un tour sur sa chaise roulante, remonta les manches de sa longue blouse blanche et reprit son travail.
Alors qu'il pianotait sur son clavier, le bruit d'ouverture de la porte automatique se fit entendre et une voix grave l'interpella

« - Matt ? Ça faisait longtemps que tu ne m'avais pas appelé par mon prénom.

- Toi aussi Stan, répondit-il sèchement. Tu as finis tes analyses ? Je sais que tu n'aimes pas qu'il se sache mais dis-toi qu'il n'y a que madame Seerhen et le groupe à le savoir ! Ainsi que…
Tes analyses. »

Stan ouvrit son porte-documents et en sortit tout un tas de papiers qui n'auraient sûrement aucun sens pour une personne lambda. Il étala tout sur le première table à sa portée et commença ses explications.

« - Les deux derniers objets rentrés en tests présentent des comportements normaux. La faille de Montgomery et Florence sont dans un état stable également. Cependant… »

Le professeur interrompit son discours et se mit à chercher dans les papiers.

« - Cependant ? » S'interrogea Doc'.

Après plusieurs minutes d'attente, Stan sortit enfin une feuille et la tendit au jeune chercheur. Celui-ci la lu avec attention avant de son tourner vers son collègue et camarade.

« La boîte ? Tu penses que ça a un rapport avec cet objet ?

- En effet, depuis son arrivée dans la base, de légères perturbations ont été enregistrées au niveau de la faille de la ville. Rien d'alarmant en soit mais la coïncidence me paraît bien étrange. Je ne vois pas trop quoi faire.

- Et bien heureusement que nous sommes là ! »

Doc' se leva soudainement et fit signe à Stan de le suivre. La porte de son laboratoire s'ouvrit sur un grand couloir blanc qui partait dans trois directions différentes. La lumière tamisée des néons et la couleur pâle des murs donnait l'impression d’être dans un hôpital.
Directement, il prit celui de gauche et, d'un pas pressé, ne s'arrêta qu'à l'intersection suivante.

Depuis que la boîte était arrivée, elle occupait beaucoup ses pensées. On aurait une simple boîte mais elle dégageait quelque chose d'assez inhabituel. Et de puissant. Comme si une grosse bombe était en hibernation. Il lui avait donc parut évident de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires, à savoir : confinement dans une salle vide, un sas à l'entrée dont seulement deux personnes avaient la clef ainsi qu'une surveillance accrue 24h/24, 7j/7 et des analyses de l'air environnant et des particules qui le compose.
Doc' fouilla dans sa poche et en sortit une carte qu'il passa dans le petit boîtier électronique. Le passage s'ouvrit devant lui sur le centre névralgique de la base. Une immense pièce sur deux étages avec au centre une statue de deux planètes de bronze qui se chevauchent entourées d'un anneau d'or.

Ça et là, une centaine de personnes s'affairaient à leur travail. Des chercheurs principalement mais aussi des collaborateurs historiens, des ingénieurs… Tous faisaient parti de l'Insurrection du Chaos, ayant pour certains dévoués leurs vie à l'organisation. Doc' en faisait sûrement parti. Car depuis le tout début de ses recherches dans cette cave peu accueillante jusqu'à ici, dans ce laboratoire géant, il n'avait que ça en tête : le travail. Il voulait prouver que non seulement il existe bel et bien d'autres univers mais qu'on peut voyager de l'un vers l'autre.

Alors qu'il était plongé dans ses pensées, il fut ramené à lui par une tape dans le dos. Il se retourna en sursautant et vit une jeune femme brune aux yeux bleus pétillants, un sourire moqueur sur le visage.

« - Encore en train de rêvasser ? Lança-t-elle.

- Hélène ! Ne me fais plus peur comme ça s'il te plaît…

- Pourquoi tu nous as fait venir ici ?

- Tu verras bien. »

Il fit signe à Stan et Hélène de le voir, quand une voix hurlant son nom l'interrompit encore.

« Doc' ! »

Il n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot qu'une longue queue recouverte d'une légère fourrure l'enserra et qu'une jeune femme se précipita pour le prendre dans ses bras.

« - Euh… Lilith ? Tu as littéralement une lame extrêmement dangereuse pointée sur ma gorge. Moi aussi je suis content de te revoir. »

Sans dire un mot ladite Lilith, une grande brune aux yeux bleus se retira et fit face aux trois scientifiques en les saluant formellement mais sur un ton plutôt… blasé.

« - Agent de terrain Lilith Azureo, dépêchez-vous, j'aime pas les formalités.

C'est bon, entre nous ça va, te force pas. »

Lilith poussa un soupir de soulagement. Sans prêter beaucoup d'attention aux autres, elle s'adressa directement à Doc'.

« - J'étais en intervention pas très loin d'ici, sur un le lieu de découverte d'un objet. Il a été transféré à la Base-02 mais il y a certaines choses qui n'allaient pas.

- Quoi donc ?

- Un corps de disparu, envolé. Et aucune trace de lutte. Comme si rien ne s'était passé. Ou plutôt comme si tout autour avait été protégé. Des particules inconnues ont été détectées et j'ai eu l'ordre de venir te voir. Nous avons besoin d'aide.

- Je vois je vois, je crois pouvoir vous aider effectivement. Suivez-moi. »

D'un pas sûr, le petit groupe traversa tout un pan de couloirs avant de se retrouver devant une grande porte en fer avec un panneau indiquant en police de grande taille rouge : DÉFENSE D'ENTRER.
Avec tout de même une certaine appréhension, Doc' passa ses empreintes au scanner et le groupe entra dans le sas. Une fois à l'intérieur, un sifflement se fit entendre et une voix robotique sortit des hauts-parleurs.

« Dépressurisation en cours. »

Une fois le protocole terminé, ils purent tous entrer dans une grande salle vide. Mais pas totalement. Seule, au milieu de la pièce, se tenait une table avec une boîte bleue posée dessus. Tout le monde restait à distance. Pourtant l'objet avait l'air totalement inoffensif. C'était simplement un gros cube de dimensions 50 centimètres. Des sortes de motifs celtiques étaient gravés sur le dessus et tous les autre côtés étaient vierges. C'est vrai qu'à première vue, on aurait pu à un simple objet de décoration. Mais dans toute sa carrière, Doc' n'avait jamais vu un objet émettre autant de signaux à la fois. Pour l'instant, l'objet semblait être dans un état stable et n'émettait que quelques pics de radiations qui heureusement, n'étaient pas mortelles.

« - C'est ça que tu voulais nous montrer ? » Demanda Hélène en s'approchant du directeur de la base.

Doc' s'avança de quelques pas et se retourna pour faire face à la petite assemblée.

« - Effectivement, c'est bien pour cet objet que je vous ai amené ici.

- Et en quoi cela va-t-il nous aider ? Questionna Lilith.

- Et bien c'est très simple. En fait… »

Le jeune homme s'arrêta lorsqu'il entendit un crépitement. Personne n'avait l'air de l'avoir entendu. Il ne s'en inquiéta donc pas plus et reprit la parole.

« - En fait, cette boîte a été trouvée sur le terrain, à côté d'une anomalie dimensionnelle de grande ampleur. Nous avons donc décidé de la garder pour l'étudier. Deux problèmes se sont alors posés : comment fonctionne-t-elle et est-ce à cause d'elle que le terrain était complètement vierge ce jour là ? »

Tout regardait Doc' avec attention, chacun se posant plusieurs questions. Lilith fit le premier pas et demanda au jeune homme.

« - T'entends quoi par complètement— ? »

Cette fois, tous avaient entendu le crépitement. Il était plus fort, plus intense.

« - Euh, qu'est-ce que c'était ? » Demanda Stan.

Le bruit recommença de plus belle. L'inquiétude commença à gagner Doc' qui ordonna à tout le monde de sortir sur le champ. Alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans le sas, il vit du coin de l’œil une légère lueur se former autour de la boîte.

Une fois de retour dans le couloir de la base, tout le monde se posait un tas de questions. C'est Lilith qui encore une fois, prit la parole.

« - Bon, je dois y aller, j'en parlerai à mes supérieurs pour qu'on puisse travailler en collaboration.

- Très bien. Fait attention sur la— »

ALERTE ! ALERTE DE NIVEAU 5 ! TOUT LE MONDE EST PRIÉ DE SE DIRIGER VERS LES SORTIES D'URGENCE.

Ces paroles, comme toutes droit sorties d'un cauchemar, furent accompagnées d'une alarme à vriller les tympans.

« - Vite ! Dehors ! » Hurla Hélène.

Malgré sa voix qui ne passait pas au dessus du bruit ambiant, tous avaient compris le message et se dirigeaient vers la sortie la plus proche.
Très vite, la panique avait envahit toute la base. En passant devant le laboratoire central, Doc' remarqua qu'un nuage de fumée commençait à se lever. Un incendie ? Non, pas aussi important, c'était impossible.

« - Qu'est-ce que tu fais ? Hurla Stan. Dépêche toi de sortir !

- J'arrive ! Je vais vérifier qu'il ne reste personne ! »

Stan se doutait bien que son ami avait une autre idée derrière la tête. C'est donc dans un élan de courage qu'il fit demi-tour, essayant de ne pas bousculer les derniers chercheurs se dirigeant vers la sortie, pour rejoindre Doc' qui était déjà au milieu du laboratoire.
La blouse était devant le visage pour éviter de respirer trop de fumée, il posa sa main sur l'épaule de son ami.

« - Qu'est-ce que tu fous ? Viens, il faut sortir !

- Tu l'as vu ?

- De quoi tu parles ?

- Tu as vu cette lueur tout à l'heure ?

- C'est la fumée qui te montes à la tête ou quoi ? »

Alors que les deux hommes s'avançaient un peu plus vers la statue centrale, une rafale de vent les entoura de fumée, leur coupant la vision l'un de l'autre. Doc', dont le cœur battait à cent à l'heure, continua d'avancer à l'aveuglette. Puis, aussi subitement qu'il était apparu, le vent s'en alla. Lorsque la poussière se dispersa, Stan avait disparu. En regardant autour de lui, il vit qu'une moitié de la salle était complètement vide. Plus rien. Prudemment, il s'avança vers l'endroit où auparavant se situaient plusieurs machines et tables d'analyses. Puis, proche de son oreille droite, un nouveau crépitement, tellement fort qu'il pouvait l'entendre par dessus l'alarme. Une fissure commença à se répandre en face de lui, comme si un mur invisible, ou plutôt comme si la réalité se déchirait.

En se bouchant les oreilles, Doc' se dirigea enfin vers la sortie. C'est au tournant d'un couloir qu'il la remarqua. La boîte n'était plus là. Il pouvait le voir d'aussi car il n'y avait littéralement plus rien. A la place de l'objet, la même fissure que dans le labo continuait de grandir, de s'ouvrit, atteignant déjà 5 mètres de diamètre. Puis un autre crépitement. Une nouvelle faille se formait déjà derrière lui. Doc' ne comprenait plus rien mis à part que son temps était compté. Mais pourquoi maintenant ? Que s'était-il passé ? Cette boîte en était l'origine ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête. Seul un mot résonnait plus fort que les autres : cours.

Le Doc' se mit à courir le plus vite possible. Il pensait que presque tout le monde était sorti. Quelle idiotie. Des centaines de personnes courraient, craignant pour leur vie. Était-ce déjà la fin de la base ? De toutes ces années d'études ? Il était en train de fuir ce qui avait été la plus grande avancée de sa vie. Qu'en penserait les autres ? Tout cela était-il de sa faute ?
L'esprit tourmenté, Doc' ne faisait pas attention autour de lui et fut soudainement prit d'une violente douleur à la jambe. Il sentit son corps tomber et tout devint noir.

Plus rien.

Dehors l'inquiétude était plus virulente que la peste parmi les scientifiques. Hélène et Lilith s'en étaient sorties et contemplait avec effroi le ciel qui s'assombrissait de plus en plus au dessus de la base. L'alarme continuait de résonner dans leur têtes.

« - Tu penses qu'ils vont s'en sortir ? Demanda Hélène dont la voix tremblait.

« - Je l'espère. Soupira Lilith.»

Un nouveau crépitement retentit alors, provoquant des frissons dans l'assemblée. Le ciel était plus sombre que jamais, sauf au niveau d'une fissure qui brillait intensément. Celle-là était énorme, elle recouvrait tout, la base et ses alentours.
Soudain, la fissure s'ouvrit brusquement. Il y eu comme un flash aveuglant puis le noir. Et là, à la place de la base Rosa Parks, 6ème base de l'Insurrection du Chaos, se trouvait un terrain vague.

Comme deux fois auparavant, il n'y avait plus aucune trace.

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